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RESILIENCE ET AUTONOMISATION DES FAMILLES DE REFUGIES

Fiche individuelle
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Période : 2018-2019
Montants en CHF

 

 


L I B A N
Camps de réfugiés en lisière de la ville de Halba, district de l'Akkar, au Nord
ONG locale : "arcenciel", Beyrouth, Bekaa
Contact : Kim Issa
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P R O J E T - P R I O R I T A I R E

1) POTABILISATION D'UN PUITS, FACILITATION DE L'ACCÈS À L'EAU
ÉQUIPEMENT D'UNE SALLE DE FORMATION POUR ADULTES
(lib18-1)
200 familles impactés, dont 450 enfants
Partiellement financé (75%) en 2018. Projet en cours de réalisation en 2019. Rapport intermédiaire en bas de page.

POTABILISATION 19'838.-

FACILITATION ET SECURISATION DE L'ACCES A L'EAU 10'417.-

EQUIPEMENT SALLE DE FORMATION 28'143.-

Apport de l'ONG locale en fonds propres -10%
Frais de gestion Ushagram Suisse 12%

TOTAL CHF 58'398.-
SOIT 292.- par famille, sur un total de 200
des multiples de ce montant seraient souhaitables, comme 2'920 pour 10 familles etc.

Document programmatique et budget
à télécharger >>> colonne de droite >>>

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(rapport plus bas)

Descriptif

Contexte national. Le Liban (grand comme la Suisse romande avec 2x plus de densité de population) accueillait jusqu'à 2 millions de réfugiés syriens officiels et clandestins, soit 50% de population en plus, dont 75% de femmes et d’enfants, en majorité rassemblés dans les régions déjà défavorisées et vulnérables du pays, comme la Bekaa ou le Nord. Plus on s'éloigne de la capitale et se rapproche de la frontière syrienne, plus leur condition est précaire. Aucun pays au monde n'a une densité de réfugiés aussi importante.

Les réfugiés syriens. ½ million d'entre eux seraient rentrés au pays. Cependant, vu la destruction des infrastructures du pays et la peur de représailles, nombreux sont ceux qui craignent le retour. Or, selon une étude du Center of Policy Studies de Beyrouth, il faudrait en moyenne 7 à 10 ans après la fin d'un conflit pour que des réfugiés retournent au pays. En attendant, les fonds internationaux pour le Liban baissent alors que les besoins restent énormes. Les écoles publiques du pays se sont adaptées pour accueillir les enfants libanais le matin et les syriens l'après-midi. Les syriens adultes subissent d'importantes restrictions sur le marché du travail alors que la pression qu'ils exercent sur ce dernier crée des tensions avec les locaux. Vu leur présence prolongée et les répercussions sur le pays d'accueil, le soutien qui leur est apporté est bien de l'ordre du développement. La formation, qui en est une des composantes, favorisant leur autonomie, leur donnant un sens et un espoir, sera également utile à leur retour. Les réfugiés syriens sont généralement motivés et déterminés à se reconstruire et extraire leurs familles de la misère.

Population cible. Ce projet cible une communauté de réfugiés de 200 familles à la lisière de la ville de Halba au Nord-Ouest du pays, à 15 km de la frontière et 80km de Homs en Syrie, regroupées sur des terres agricoles dans 10 campements informels. Cette population est particulièrement investie dans sa réorganisation et sa reconstruction : avec l'aide d'une association libanaise, elle a créé sa propre école qui y accueille 450 enfants, dans laquelle le programme scolaire libanais y est suivi. Par ailleurs, le chef des camps, instituteur respecté, anime des ateliers pour œuvrer à la réconciliation nationale, la compréhension interculturelle et l'éducation à la paix. (Celui-ci est d'ailleurs l'un des protagonistes du film "Lost in Lebanon". Il a été accueilli au HCR à Genève pour soumettre une proposition de paix issue de la société civile syrienne réfugiée et s'est adressé devant la Chambre des députés à Rome.) Le soutien apporté à cette communauté-là bénéficiera donc durablement à un cercle plus large de personnes qui inclut la population d'accueil.

Le projet de soutien proposé comprend 3 modules :
1) soulager leurs besoins de première nécessité –
>>> potabilisation d'un puit artésien existant

2) faciliter leur mobilité –
>>> facilitation et sécurisation de l'accès à l'eau potable et à l'école

3) accompagner leur autonomisation –
>>> équipement d'une salle de formation pour adultes au sein de l'école existante
que les réfugiés construisent par eux-mêmes.

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RAPPORT

Projet en cours de réalisation en 2019. Rapport final prévu dans l'année.

Rapport intermédiaire :

Ce projet, que nous avons soumis à la recherche de fonds en 2018, a été partiellement financé à hauteur de 75%. Les derniers fonds ont été reçus en janvier 2019. Du fait de ce financement partiel, le module d'accès à l'eau sera abandonné. L'équipement de la salle de formation ne sera fait qu'avec le solde du premier module, la potabilisation.

Ce projet s'adresse à une communauté de réfugiés syriens de 100 familles (sur 250) en marge de la ville de Halba, à 15 km de la frontière, au Nord du Liban. Ces familles, regroupées sur des terres agricoles dans une dizaine de campements informels, n'ont pas d'accès à l'eau potable. Il n'y a qu'un seul robinet d'eau potable dans la zone qui peut être à plusieurs kilomètres de leur camp, accessible par une route agricole boueuse en grande partie impraticable autrement qu'à pied. Cette communauté assez active a construit sa propre salle de formation pour adultes et avait également besoin de tables et de chaises et de matériel informatique.

Ce projet à Halba était donc constitué de trois modules :
1) potabilisation d'un puits artésien existant
2) facilitation de l'accès à l'eau 3) équipement de la salle, le tout pour un montant de 58'398 desquels nous avons pu collecter environ 70%, soit 40 000 Fr. Avec ce montant, nous avons pu financer en priorité la potabilisation de l'eau du puits ainsi qu'une partie de sa distribution. Le projet de réfection de la route d'accès a été abandonné.

Le directeur s'est rendu sur place avec notre partenaire local arcenciel en décembre 2018 afin de faire le point sur la situation, évaluer l'évolution des besoins et rencontrer l'équipe de coordination parmi les réfugiés. Nous avons noté que la salle de formation a été construite comme prévu des propres mains des réfugiés et que le reste des besoins était identique à part qu'une 50aine de familles supplémentaires était venue se rajouter aux 200 existantes. Par ailleurs, nous avons appris que le Gouvernement libanais a passé une loi refusant tout permis de construire qui encouragerait une pérennisation de l'implantation de réfugiés sur son territoire. Le projet initial devra donc être légèrement modifié afin de tenir compte de ce changement de réglementation.

De retour à Genève, le Comité a décidé d'envoyer les fonds et de lancer le projet. L'eau provenant du puits sera passée par un système de traitement qui la rendra propre à la consommation et sera distribuée dans des réservoirs sur place ainsi que dans un des premiers camps à 500 m. Les tuyaux de distribution devront être laissés à l'air libre pour respecter la nouvelle réglementation. Par ailleurs, 40% de l'équipement de la salle de formation sous forme de mobilier et d'équipement informatique sera fournie. Ces travaux devraient être terminés avant l'été.

Galerie de photos prises lors de la dernières visite. (<< cliquer sur le texte)

 

Fiche avec photos :



DOCUMENTS

Doc programmatique :

- document programmatique, budget

Pourquoi le Liban ?
Rapport màj 18

Infos sur l'ONG locale :
- Statuts
- Acte constitution
- organigramme (en)


GALERIES DE PHOTOS

- Ecole, accès et eau

- route agricole

- visite et entretiens

- photos projet